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Influenza aviaire : Relèvement du niveau de risque à "Modéré"

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Évolution européenne de l’Influenza aviaire hautement pathogène :

La France relève le niveau de risque et renforce la mise en œuvre de mesures de prévention dans les élevages de volailles sur l’ensemble du territoire métropolitain

 

La situation sanitaire internationale et européenne en matière d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) est fortement évolutive depuis plusieurs semaines.

Outre de multiples foyers d'IAHP déclarés en Russie et au Kazakhstan,  les autorités sanitaires néerlandaises ont notifié le 21 octobre un cas dans l'avifaune sauvage dans la région d'Utrecht (deux cygnes tuberculés (Cygnus olor). En outre, de nouvelles détections dans l'avifaune sauvage migratrice sont en cours de confirmation dans ce pays. Les cas détectés se situent à environ 200 km de la frontière française et dans des zones connues comme couloirs de migration. Les données disponibles sur le virus détecté aux Pays-Bas (a priori proche de celui qui circule également au Kazakhstan) et qui sont en cours d'analyse par l'Anses tendent à considérer une origine aviaire du virus.

Au vu de cette situation évolutive au regard du risque d'introduction du virus de l'IAHP via l'avifaune sauvage sur le territoire national, le Ministre de l'Agriculture a décidé, après concertation avec l'ensemble des opérateurs des filières concernées et de la Fédération nationale des chasseurs, de relever le niveau de risque de "négligeable" à "modéré". L'Arrêté signé le 23 octobre et publié le dimanche 25 octobre, entre en vigueur ce lundi 26 octobre 2020. .

Les mesures les plus contraignantes induites par le niveau « modéré » sont limitées aux élevages des communes situées dans les zones à risque particulier (ZRP)définies par l'arrêté ministériel du 16/03/2016 (pour le département des Pyrénées-Atlantiques, les communes sont Bayonne, Boucau, Boueilh-Boueilho-Lasque, Garlin, Lahonce, Malaussanne, Poursuigue-Boucoue, Urcuit et Urt) et comprennent notamment :

-           la claustration des volailles ou protection de celles-ci par un filet avec réduction des parcours extérieurs ;

-           les véhicules destinés au transport des palmipèdes de plus de trois jours sont équipés de bâches ou moyen équivalent ;

-           l’interdiction de l’organisation de rassemblements dans les ZRP et la participation des volailles originaires de ZRP dans les zones au risque « négligeable » ;

-           l’interdiction de transport et de lâcher de gibiers à plumes ;

-           l’interdiction de l’utilisation d'appelants.

De plus, les mesures suivantes sont applicables dans tous les communes :

-           la surveillance clinique quotidienne dans les élevages commerciaux ;

-           la réduction à 10j le délai de prélèvement des palmipèdes prêts à gaver avant déplacement ;

-           l’interdiction des compétitions de pigeons voyageurs au départ ou à l'arrivée de la France ;

-           la vaccination obligatoire dans les zoos pour les oiseaux ne pouvant être confinés ou protégés sous filet.

Ces mesures de prévention ont pour but de protéger les volailles domestiques d'une potentielle contamination qui aurait des conséquences désastreuses pour les échanges et exportations d'animaux vivants et de viandes de volailles. Elles engendreront des contraintes fortes principalement dans les filières exclusivement en plein air (volailles grasses, sous signe officiel de qualité). Des aménagements des cahiers des charges notamment pour les productions sous signe officiel de qualité seront temporairement nécessaires. La claustration demeure la disposition la plus sécuritaire vis-à-vis du contact avec les oiseaux sauvages.

Le retour à un niveau de risque "négligeable", en l'absence de foyer ou de cas, pourrait intervenir, selon le Ministère de l'agriculture, en janvier, après la fin des migrations si le contexte sanitaire le permet.

Ci-joint le communiqué de presse du Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation en date du 25 octobre 2020