Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Point d'information sur la Maladie Hémorragique Epizootique

Point d'information sur la Maladie Hémorragique Epizootique

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

Les échanges avec l’Espagne et l’Italie sont rouverts

Le virus de la maladie hémorragique épizootique (MHE) progresse inexorablement sur notre territoire. Les derniers chiffres nationaux, du 12 octobre, concernant les six départements désormais touchés (Landes, Pyrénées-Atlantiques, Gers, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, et Ariège) font état de 453 foyers notifiés par la France à la Commission européenne. À ce jour, plusieurs centaines de foyers sont confirmées dans le seul département des Pyrénées-
Atlantiques. Des suspicions sont enregistrées chaque jour et sont en attente de résultats. Le vent du sud de ces derniers jours n’est évidemment pas favorable.
À l’initiative des Chambres d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques et des Landes, un point interfilières s’est tenu, en visoconférence, en présence de l’ensemble des acteurs amont et aval, de la DDPP, du GTV et du GDS 64 et 40. Un nouveau rendez-vous a été demandé par la Chambre d’agriculture 64 auprès de la préfecture afin de faire un point sanitaire et économique.

Des animaux bien nourris
La situation sanitaire évolue très rapidement sur le terrain. Il est donc indispensable de rappeler que la surveillance des animaux plusieurs fois par jour est essentielle pour pouvoir agir vite, dès les premiers symptômes.
Le premier conseil de base, valable en toute situation, n’est pas spécifique à la MHE mais mérite d’être rappelé. Il est essentiel que toutes les catégories d’animaux, quel que soit leur stade physiologique, aient accès à une alimentation adaptée en quantité et en qualité et un abreuvement constant.
La complémentation en vitamines et oligo-éléments ne doit pas non plus être négligée principalement lors des phases critiques : fin de gestation, mise bas, reproduction… Un animal alimenté, complémenté, abreuvé à l’optimum est toujours mieux armé pour affronter les pressions virales et parasitaires du quotidien.

Désinsectiser en prévention
Les températures élevées de ces dernières semaines sont favorables à la survie du vecteur, cette mouche piqueuse qui transmet la maladie d’un animal à l’autre. Il est fortement conseillé de désinsectiser les animaux. Les éleveurs peuvent avoir recours aux insecticides préconisés pour la FCO. Il ne faut pas oublier de noter la désinsectisation sur le carnet sanitaire qui sert d’outil de traçabilité réglementaire et de bien respecter les délais d’attente avant commercialisation.
Bave, troubles respiratoires, écoulements nasaux, congestion du mufle, lésions ulcéreuses dans la bouche, hyperthermie, troubles de l’appétit, boiteries ou encore raideur des membres sont autant de symptômes qui doivent alerter l’éleveur et le conduire à appeler son vétérinaire sans attendre. Ce dernier notifiera la prise en charge médicale adaptée des animaux touchés : anti-inflammatoires (AINS) voire cortisone, antiseptique buccal, perfusion ou drench des animaux les plus atteints (10 % des cas sur 48 à 72 heures) peuvent également être prescrits.

Feu vert de l’Espagne et de l’Italie pour l’envoi d’animaux
La  maladie hémorragique épizootique est réglementée au niveau européen. Ainsi, pour ce qui est des mouvements d’animaux vers un autre État membre de l’UE, à ce jour, les animaux de la zone réglementée (150 km autour des foyers) peuvent partir vers un autre État membre pour abattage. Par contre, ils ne peuvent pas être certifiés pour élevage/engraissement vers un autre pays de l’UE, sauf protocole bilatéral. Ce qui est le cas avec l’Espagne et l’Italie, avec qui des accords ont été trouvés.

Vers l’Espagne continentale

  1. Expédition possible d’animaux sans signes cliniques.
  2. Chaque animal du lot expédié doit être inspecté pour vérifier l’absence de signes cliniques dans les 24 heures précédant le départ (examen clinique prévu dans le cadre habituel de la certification).
  3. L’attention des vétérinaires est attirée sur l’examen clinique attendu de chaque animal destiné à être expédié en Espagne. Tout animal présentant un signe évocateur devra être écarté de la certification.

Vers les îles Baléares et Canaries (territoires indemnes)

  • Animaux désinsectisés pendant une période minimale de 14 jours.
  • PCR négative réalisée au minimum 14 jours après le début de désinsectisation

Vers l’Italie
Les bovins, ovins, caprins issus des zones réglementées MHE françaises peuvent être expédiés en Italie depuis ce 18 octobre sous les conditions suivantes (mêmes conditions que vers les zones indemnes en France et même certification que pour les Baléares et Canaries) :

  • Absence de signes cliniques.
  • Désinsectisation 14 jours.
  • Analyses PCR réalisées au bout de 14 jours (résultat négatif), la PCR est valable 7 jours suivant le prélèvement.
  • Désinsectisation des moyens de transport avant sortie de zone réglementée.

En France
En ce qui concerne les mouvements français de la zone réglementée (ZR) de 150 km autour des foyers vers la zone indemne (ZI), les arrêtés ministériels prévoient une interdiction de sortie des animaux de ZR vers la ZI, sauf :

  • Retour d’estives avec désinsectisation des animaux au moment du chargement avant départ.
  • Départ pour abattoir depuis un élevage ou centre de rassemblement (abattage dans les 24 heures).
  • Départ autre que pour abattage, sous couvert d’une désinsectisation efficace (délai mini de 14 jours) + PCR à l’issue du délai de 14 jours de désinsectisation, avec résultat négatif des animaux destinés aux mouvements. Le mouvement doit avoir lieu dans les 7 jours maxi suivants le prélèvement.

Tout transport d’animaux de ZR doit être réalisé dans des véhicules désinsectisés préalablement au chargement. Enfin, pour les mouvements vers des pays tiers hors UE, les départs des animaux de ZR sont conditionnés à la certification habituelle, les conditions dépendent des accords bilatéraux entre le pays expéditeur et destinataire.
Un modèle d’attestation désinsectisation des animaux est disponible en fichier joint.