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Des outils précieux au service de la production animale et de l’éleveur

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Génétique - Sur la ferme de Philippe Basta, l’adhésion à la CPB et au contrôle de performances a permis de faire évoluer son élevage.

Dans le cadre d’un appel à projets lancé par la struc-ture France génétique élevage visant à améliorer l’efficience du recrutement des éleveurs pour qu’ils participent aux programmes de sélection des races présentes en Nouvelle-Aquitaine, Philippe Basta, président du comité d’orientation élevage à la chambre d’agriculture, évoque l’intérêt de participer à la certification de la parenté Bovine (CPB) et au contrôle de performances.
Pour rappel, dans les Pyrénées- Atlantiques, la CPB (N.D.L.R. : dont le prix de l’adhésion est mutualisé) est issue d’une volonté politique ayant pour objectif de faire avancer ensemble toutes les exploitations qui le désirent vers des références certifiées sur la génétique de leur troupeau. Dans les faits, rappelle l’éleveur arzaquois, elle impose de déclarer, au-delà des dates de naissances, les poids ou les tours de poitrine, les conditions de naissance ainsi que la filiation du veau (père et mère). « Ces diverses informations sont bénéfiques pour le système génétique français mais aussi directement pour l’éleveur », souligne-t-il.
Par cette déclaration des filiations, la CPB permet de tracer le travail génétique des exploitations depuis des générations et de le mettre en avant. « Elle participe à repérer des lignées de taureaux qui se démarquent par rapport à d’autres avec des souches adaptées à leur terroir spécifique comme en zone montagne ou en zone de coteaux. Elle permet ainsi de sélectionner les animaux selon plusieurs critères comme la rusticité, la morphologie… »

Important pour la vente
La CPB est également un outil de pilotage précieux puisqu’elle apporte aux éleveurs quelques références sur la génétique de leur troupeau : primordiales dans la rentabilité économique des exploitations, « les IVV (intervalles vêlage vêlage) des mères sont calculées par exemple », rappelle Philippe Basta.
Grâce aux poids naissances estimés ou pesés, les tours de poitrine et les conditions de naissance, la CPB permet aussi d’avoir une idée également sur l’aptitude des taureaux utilisés pour ne pas faire de trop gros veaux ou encore éviter de la mortalité au vêlage. Cet indicateur se révèle fondamental dans le choix des taureaux pour la reproduction : il guide l’éleveur dans ses achats extérieurs ou le renouvellement. La CPB s’avère également pertinente dans des démarches de qualité (comme avec l’IPG et les labels notamment) et de génétique : en certifiant le code race des animaux et leur généalogie, cette certification demeure essentielle dans la vente de reproducteurs.
Enfin, la CPB demeure un levier très intéressant pour la génomique en accédant à l’ensemble de l’information génétique d’un individu directement par prélèvement de cartilage. « Et cela, d’autant plus dans un contexte où le coût des schémas de sélection Français peut être remis en question… », souligne Philippe Basta.

Gagner en performance
Le contrôle de performances a lui pour rôle de collecter des données afin d’évaluer la génétique des bovins allaitants (N.D.L.R. : croissance, morphologie, qualités maternelles…). À partir de ces données, l’éleveur bénéficie d’un accompagnement professionnel selon sa demande (sur la conduite de la reproduction, les choix génétiques, l’alimentation) afin d’améliorer les résultats techniques et économiques de son exploitation.
La mesure des performances dans les fermes participe à évaluer la génétique de tous ses animaux (lire ci-dessous) deux fois par an (bilan génétique avec classement des animaux dans le troupeau…) et de comparer objectivement ses résultats à ceux d’autres élevages.

Continuer à optimiser économiquement le troupeau
Sur la ferme familiale des Basta, l’adhésion à la CPB et au contrôle de performances dans les années 1990, suite à l’installation de Philippe en 1985, a marqué un réel tournant. « L’objectif initial était d’uniformiser les vaches de l’élevage selon les critères de l’exploitation (morphologie, aptitudes maternelles…). Les pesées des veaux ont permis de sélectionner les mères selon leur potentiel génétique de croissance », explique l’éleveur. En 30 ans, les poids carcasses des réformes ont ainsi progressé de près de 120 kg pour arriver aujourd’hui à une moyenne de 600 kg. Les qualités de race ont également été améliorées avec plus d’homogénéité.
Les apports techniques du conseiller, lors de visites régulières, notamment sur l’alimentation (engraissement), ou encore la gestion des prairies en pâturage tournant, ont permis de faire progresser l’élevage techniquement. « J’apprécie l’accompagnement entrepris en toute indépendance sur le rationnement des animaux », confie-t-il. L’amélioration de la performance technique et génétique a donc permis d’accroître la rentabilité économique de l’exploitation. Mais pour l’éleveur, l’intérêt de l’adhésion au service de Bovins croissance n’est pas que là… Lors du passage de la tuberculose bovine sur leur troupeau qui les a contraints à renouveler à 100 % le troupeau, l’adhésion à l’OS Blonde d’Aquitaine a permis à la famille Basta de « percevoir une indemnité financière ajustée au pedigree des animaux et de l’accompagnement technique passé ». Le GAEC a pu reconstruire un troupeau avec une très bonne valeur génétique adaptée à ses besoins. Pour conclure, l’éleveur tient à souligner que même si « le contrôle de performances est un service volontaire avec du conseil payant, l’investissement sur notre ferme a été intéressant. Nous continuerons à travailler dans cette optique afin d’optimiser économiquement notre atelier pour le transmettre et le faire perdurer dans notre territoire ».