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Avertissement Cirphis n°11 - 23 octobre 2023

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La surveillance des prairies doit continuer, encore quelques semaines, sur l’ensemble du département : tour des parcelles tous les 2 jours a minima.

L’observation des chenilles est facilitée le matin avec la rosée. La larve est reconnaissable par sa ligne jaunâtre latérale. Au toucher, la larve s’enroule sur elle-même. Les déjections et les éventuelles morsures sur les limbes des graminées sont, le cas échéant, bien visibles.

Dans le cas de présence avérée, faire piétiner le bétail : ne pas hésiter à « serrer » les bêtes quelques heures sur une petite surface, et à répéter l’opération un peu plus loin.

Lorsque les larves sont encore petites (max. 15-20 mm), un éventuel traitement phytosanitaire à base de Bt est possible. La bactérie agit comme substance paralysante pour les chenilles : la toxine bloque le fonctionnement de l’appareil digestif du ravageur et celui-ci meurt en quelques jours.

Observations
Les observations issues du réseau de piégeage montrent que les chenilles sont toujours ponctuellement présentes, à des stades jeunes encore : la majorité des chenilles observées font 10 mm ou moins, avec des densités observées de 5 à 10 larves / m2 ; les plus grandes sont à 20 mm, à des niveaux non préoccupants de densité toutefois. 
Sur les prés à végétation relativement développée, on commence à revoir des chenilles pendues aux limbes de graminées, comme dès que les conditions tournent au frais et à l’humide (et à la diminution de la durée du jour).
Le plus surprenant -mais c’est en fait assez similaire aux observations de l’automne dernier, quoiqu’un peu plus précoce- est la (sur)abondance de papillons observés ; ceux-ci doivent aussi être très présents côté Ossau / Ouzom / voire  minima jusqu’à BAGNERES DE BIGORRE ! (secteurs hors réseau de surveillance, au vu des relevés « historiques »), si l’on se fie aux pullulations de chenilles rapportées dans ces zones ces dernières semaines.

Certes, les pièges alimentaires sont fortement utilisés cette année, comparativement aux autres années où les pièges à phéromones étaient privilégiés ; il est possible aussi que l’on se trouve dorénavant à une période où « les ressources alimentaires pour les adultes sont sans doute restreintes » (S. DESIRE, FREDON64).  Une telle abondance d’adultes cirphis à cette période de l’année interroge tout de même.
A voir si le fraîchissement des prochains jours, couplé à un retour des pluies, va gêner les émergences des larves. 

Vols de papillons toujours en cours (dont pontes potentielles et autre génération à venir)
Attention, la réalité d’une parcelle n’étant pas celle de la parcelle voisine, possible sous-estimation par les suivis des parcelles du réseau du niveau de présence sur un secteur !

Pour se tenir informé (et informer !) : 
Ne pas hésiter à nous signaler de fortes présences de chenilles :

  • sur Facebook // Prairies.64
  • par mail ou SMS

Suivre les bulletins cirphis publiés chaque semaine pour connaître les observations proches de ses parcelles (site internet de la Chambre d’Agriculture et relais partenaires ; envoi mail sur demande).

Contacts :

  • Marie-Claude MAREAUX : 06 24 42 59 54 // mc.mareaux@pa.chambagri.fr