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Influenza aviaire : importance de la vigilance sur les signes cliniques dans les élevages

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Il s’agit donc d’être particulièrement vigilants devant toute situation clinique qui pourrait laisser suspecter l’influenza en respectant scrupuleusement l’application des critères d’alerte.

La situation épidémiologique de l’IAHP en Europe de l’Est continue d’évoluer en Hongrie notamment, où 68 foyers, dont 2 primaires et 66 secondaires, ont été déclarés depuis le 25 mars 2020 dans une zone très densément peuplée en élevages de volailles. Vingt-huit foyers ont été déclarés pour la seule journée du 6 avril. Il s’agit principalement d’élevages de palmipèdes, lorsque l’espèce est précisée, présentant un tableau clinique très variable allant d’une augmentation très importante de la mortalité à des cas asymptomatiques. Plus proche de la France, l’Allemagne a continué en mars de détecter des foyers en élevage ainsi que dans l’avifaune captive, dont un à la frontière néerlandaise dans un élevage de dindes reproductrices. Vous pouvez consulter le détail de la situation épidémiologique sur le site de la plateforme ESA.

Le bilan de la situation épidémiologique présenté ci-dessus montre que les foyers en élevage sont nombreux en Europe de l’Est avec une situation toujours active et qui évolue rapidement. Les détections indiquent très probablement que l’avifaune sauvage infectée est présente dans ces territoires, dont certains proches de la France (Allemagne), même si peu d’évènements de mortalité associée ont été détectés au sein de l’avifaune sauvage. Dans le même temps, la surveillance de la mortalité de l’avifaune sauvage maintenue malgré le contexte Covid-19 actuel, n’a pas permis à ce jour de détecter de cas d’IAHP en France.

Dans ce contexte, nous souhaitons attirer votre attention sur l’importance de la vigilance sur les signes cliniques dans les élevages.
Il s’agit donc d’être particulièrement vigilants devant toute situation clinique qui pourrait laisser suspecter l’influenza en respectant scrupuleusement l’application des critères d’alerte listés dans l'arrêté ministériel du 16 mars 2016 (en pièce jointe).

Cette surveillance est d’autant plus importante que dans l’épizootie qui sévit actuellement, les signes cliniques sont très variables d’un élevage à l’autre, que ce soit en élevage de palmipèdes ou de galliformes. En l’absence de cause clairement identifiée, l’apparition des signes cliniques suivants, pas nécessairement associés à une mortalité, doit inciter à inclure l’influenza aviaire dans la mise en œuvre du diagnostic différentiel : chutes de ponte (éventuellement associées à une altération de la coloration ou de la qualité de la coquille), signes neurologiques, respiratoires, cutanés (œdème, congestion, hémorragies) ou digestifs.

Comme l’illustre le cluster de cas en élevages de palmipèdes en Hongrie, en cas d’introduction, les risques de diffusion d’élevage à élevage sont élevés en particulier dans les zones de forte densité d’élevages de volailles. Il est donc impératif de détecter au plus tôt toute introduction.

Ce message est également l’occasion de rappeler l'importance de la plus stricte application et observance des mesures de biosécurité (dont le nettoyage et la désinfection), en élevage et dans les transports. La plus grande attention doit être portée au nettoyage/désinfection des caisses de transports d’animaux vivants et les camions