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Le premier cycle de pâture et ses conséquences sur la repousse

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Deux techniques sont possibles : le déprimage ou l’étêtage. Explications.

Le premier cycle de pâture de l’année a des conséquences sur le cycle de repousse ultérieur, selon le stade atteint par la végétation lors de son utilisation par le bétail. Ce stade repère, dit “épi 5 cm”, est le moment où le futur épi est dans la gaine en cours de montaison, non sorti encore, mais à 5 cm au-dessus du niveau du sol. Ce futur épi peut être en effet laissé en place, s’il est trop bas encore pour être sectionné (c’est une pâture précoce, ou déprimage), ou coupé dans cette gaine lorsque la pâture est plus tardive (étêtage).

 

 

Le déprimage
Le déprimage des parcelles de fauche, bien qu’intéressant pour améliorer la qualité de l’herbe, ne doit pas être systématisé à l’ensemble des parcelles, afin de limiter les risques dus à une éventuelle sécheresse. Il ne se justifie pas forcément non plus sur les parcelles qui vont être exploitées tôt (prairies enrubannées, ensilées, ou destinées au séchage en grange).
Pour les parcelles de fauche plus tardive, le déprimage est intéressant s’il est réalisé suffisamment tôt avant la montaison. Il permet, en ajoutant ces parcelles de fauche aux parcelles à pâturer en sortie d’hiver, de limiter l’utilisation des stocks, en avançant la date de mise à l’herbe. Il permet aussi de valoriser par la pâture ce qui serait, de toute façon, perdu par sénescence lors du chantier de récolte. Le foin réalisé ultérieurement dans ces parcelles sera un peu moins abondant, moins haut (donc avec moins de risque de verse) que celui d’une parcelle non pâturée en première utilisation, mais de meilleure qualité et plus facile à faner.
Si ces parcelles sont de fauche tardive parce qu’elles sont humides, le déprimage peut être réalisé en limitant le temps de séjour et/ou la taille des lots d’animaux, ou en les destinant à des petits gabarits, telles les génisses ou des brebis.

L’étêtage
L’étêtage est la stratégie à adopter si l’on souhaite privilégier la qualité des repousses à pâturer. Dans le cas d’une prairie de fauche, la valeur alimentaire du foin réalisé sera très améliorée, mais au prix de rendements alors significativement inférieurs à ceux d’une prairie non pâturée ou déprimée. L’étêtage n’est donc pas à généraliser à toutes les prairies de fauche, pour ne pas risquer de manquer de stock, à moins de disposer d’un parcellaire conséquent.
Concrètement, les premières parcelles mises en pâture seront déprimées. Dès que le stade épi 5 cm est atteint (dès 500°Cj pour les prairies les plus précoces, à 800°Cj pour les plus tardives ; les prairies de dactyle et fétuque et les PP fertiles l’atteignent autour de 600°Cj ; données INRA), la pâture sera alors de l’étêtage.

Ces techniques de déprimage / étêtage peuvent donc être appliquées selon que l’on souhaite privilégier la qualité ou la quantité du fourrage (pour la pâture et / ou pour les foins). En résumé :

Contact : Marie Claude MAREAUX - CHAMBRE D'AGRICULTURE 64 - 05 59 80 69 92 - mc.mareaux@pa.chambagri.fr